Lettre ouverte aux entrepreneurs

Premier député de la circonscription des Français établis en Amérique Latine et Caraïbes, (2009-2017), je connais le rôle des entrepreneurs, en particulier des petites et moyennes entreprises, et en particulier celui des français de l’étranger. Qu'il s’agisse de restaurants, cabinets d’avocats, agences immobilières, studio de marketing digital ou autres, elles participent toutes au rayonnement de la France ! J’ai eu la chance de pouvoir appuyer des projets dans la circonscription.

Actuellement, les priorités de soutien aux entreprises vont vers les entreprises du CAC 40, et quand il y en a vers les PME et ETI, elles sont orientées vers les secteurs “porteurs”. Or il s’agit d’appuyer ces dernières, tous secteurs confondus, car elles sont toutes porteuses d’emplois.

Le premier et plus grand obstacle pour les entrepreneurs est qu’ils n’ont pas accès aux informations permettant une prise de décision pertinente. Une fois créées, les différentes phases de développement des entreprises dépendent de soutiens financiers et/ou techniques, pour lesquels les difficultés d’accès sont très fortes. Les mécanismes existant sont importants (Business France, CCI, CCE, Proparco, BPI etc.), mais leur fonctionnement doit être réorienté pour permettre un accès plus amples aux moins favorisés, et privilégiant les projets et les entreprises françaises à l’étranger (EFE) qui incluent le concept de ESG, en vue des Objectifs de Développement Durable, agenda 2030.

Face à cette situation, je porterai plusieurs propositions au parlement pour soutenir les entrepreneurs français établis en Amérique Latine et dans les Caraïbes :

1- Inclure dans les objectifs des structures publiques existentes, l’offre de mentorat, et d’informations pour les EFE et les projets de EFE, à des conditions tarifaires adaptées

2- Rédaction et émission d’études de marché et note sectorielles en accès libre.

3- Élargir les attributions et les moyens donnés aux structures publiques de financement (Proparco, BPI France) pour développer le crédit et micro-crédit aux EFE.

4- Développer l’offre de volontariat international en entreprise (VIE) en sortie d’apprentissage et formations professionnalisantes (pour les plus de 18 ans)

5- Ouvrir l’accès à des VIE aux EFE.

6- Améliorer le statut et la couverture sociale des VIE-VIA.

7- Mettre en place un « chèque projet à l’étranger » permettant la continuité de la protection sociale en France pendant deux ans, pour les moins de 35 ans;

8- Mettre en place une ligne budgétaire permettant aux conseils consulaires de développer des actions en matière de soutien à l’emploi et de formation professionnelle pour les acteurs français locaux.

Élu député, je serai un porte-parole exigeant, et déterminé à soutenir et accompagner les entrepreneurs dans leurs projets